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Sécurité des ponts: éviter un drame

Dernière mise à jour : 7 juin 2021


Le Rapport de la Commission du Sénat de juin 2019 (M Maurey, et Chaize) ouvre le dossier de la responsabilité publique du bon état des infrastructures....

Dans les prochains mois, l’Adrimap va publier une étude de ces travaux dans le cadre d’une démarche d’analyse de type monographique de certains risques encourus par la sphère publique. En effet, le cas des ponts est une sorte de microcosme des questions que soulève la gestion publique des risques.

  • L’ampleur des risques : de 200 à 250 000 ponts, mais le nombre exact n’est pas connu.

  • La cartographie globale du risque d’effondrement est fortement limitée par la diversité des régimes de responsabilité/propriété des ouvrages : Etat, départements, communes, SNCF et voies navigables de France, mais aussi les ponts « orphelins » et les difficultés de dévolution de la propriété des « ponts de rétablissement » qui relèvent souvent de petites collectivités sans moyens financiers suffisants.

  • L’état des ponts est inégalement connu et géré selon les collectivités. L’Etat a mis en place une politique et une programmation pluriannuelle des travaux : la gestion départementale est plus hétérogène et les ponts gérés par les communes et intercommunalités suscitent des inquiétudes quant à la connaissance de leur situation et au capacités d’entretien des ouvrages.

  • Le risque est globalement mal connu, sauf pour les ponts dont l’Etat a la responsabilité. Typiquement, c’est un risque qui se réalise rarement, dont on ne perçoit pas l’urgence ni surtout, du fait de la progressivité de l’usure des ouvrages, l’approche. L’absence de cartographie crée l’absence de prévision. D’autant plus que la connaissance et le suivi des circulations de poids lourds (hors autoroute) qui peuvent être responsables de la détérioration accélérée de certain ponts sur les routes secondaires, sont insuffisamment organisés

C’est donc un risque « silencieux » (beaucoup moins médiatique que les catastrophes naturelles ou la pandémie), faiblement cartographié et, pourtant, de grande ampleur : 25 000 ponts sur 250 000 pourraient être en mauvais état.

Dans la logique, déjà soulignée par l’Adrimap, des réponses publiques, le rapport sénatorial ne manque pas de réclamer un « Plan Marshall pour les ponts », et des moyens financiers supplémentaires en budget d’études et en effectifs, à travers la création d’un fonds d’Etat ou le transfert des moyens affectés aux Fonds destinés à l’entretien des tunnels dont le programme s’achevait en 2020. Le rapport est plus fortement orienté vers la clarification des responsabilités de gestion des ponts (commune, SNCF, VNF, intercommunalités, « ponts de rétablissement ») que sur la connaissance de l’état des ponts, l’examen des causes de dégradation la planification prospective des travaux d’entretien et leur hiérarchisation.

Un article détaillé d’analyse monographique est paru dans les ENASS papers n° 21



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